La Société Anonyme Marocaine de l'Industrie du Raffinage (SAMIR) a réalisé un résultat net 2012 en baisse de 19%.
Doit mieux faire. C'est le sentiment qui ressort suite à la lecture des résultats annuels 2012 publiés par le seul raffineur marocain. Dans son communiqué financier, le résultat net de 350 millions de dirhams (31,56 millions d'euros) en 2012 ressort en baisse de 19% avec une marge nette de 0,3 point à 0,6%.
Le raffineur marocain explique ce chiffre par des coûts qui seraient liés au "retard dans la restructuration financière et des ventes totales en volume stables par rapport au niveau atteint une année auparavant." En 2011, le résultat net de la filiale du groupe Corral avait réalisé un plongeon de -49%.
Plusieurs raisons ont été invoquées pour expliquer ce résultat. La stabilisation du marché local des carburants et combustibles à près de 11 millions de tonnes en est la première. La seconde concerne l’achèvement du projet d’extension de la capacité de la raffinerie de Mohammedia.
Le démarrage et la mise en service du projet Topping 4, avait nécessité une enveloppe d’investissement de 1,6 milliard de dirhams (144,2 millions d'euros). Enfin, le retard de la restructuration financière de la dette, a induit des tensions importantes sur la trésorerie.
Malgré tout, la SAMIR a pu réaliser un chiffre d’affaires en progrès de 10,46% à 54 946 millions de dirhams (4,87 millions d'euros) en 2012 par rapport aux 49 742 millions de dirhams (4,42 millions d'euros) réalisés en 2011.
À contrario, le résultat financier creuse son déficit à -666 millions de dirhams (-60 millions d'euros) contre -478 millions de dirhams (43,1 millions d'euros) en 2011, en raison notamment de l’alourdissement des charges d’intérêts qui se sont accrus de 23% à 754 millions de dirhams (68 millions d'euros).
Devant le retard accumulé de la restructuration financière, la SAMIR a pris le taureau par les cornes. Elle a obtenu plusieurs sources de financement en provenance de différents acteurs financiers.
Un crédit plafonné à 6 millions de dirhams, un prêt de 200 millions de dollars et une ligne de financement de 180 millions de dollars avec BNP Paribas… devraient lui permettre d'améliorer son fonds de roulement attendu au vert au premier semestre.
Ces lignes n'en demeurent pas moins des charges financières. Elles font bondir l’endettement net consolidé à 46,0% à 20 354 millions de dirhams (1,8 millions d'euros) par rapport à 2011.
Nasser Djama
usinenouvelle