Anorexie et boulimie constituent les troubles les plus graves du comportement alimentaire. Si on s’intéresse depuis très longtemps aux anorexiques qui mettent leur vie en danger, il a fallu attendre la fin des années 70 pour que l’on s’occupe vraiment du problème posé par la boulimie.
Bien que la boulimie semble être l’inverse de l’anorexie, ces deux maladies ont des points communs :
Anorexiques et boulimiques partagent la préoccupation obsédante du poids et des formes .
Ces troubles se rencontrent surtout chez les adolescentes et les jeunes femmes . Cela traduit pour elles une difficulté à devenir adulte, à prendre leur autonomie et à construire un espace de sécurité intérieure.
Plus d’une anorexique sur deux souffre, à un moment, d’un épisode de boulimie . A l’inverse, 25 à 45% des boulimiques de poids normal ont des périodes d’anorexie. Selon, Philippe Jeammet, psychiatre, “dans les deux cas, il s’agit de la même problématique psychologique ou psychiatrique. Anorexiques et boulimiques nient fréquemment leur trouble, il s’étend donc souvent une longue période entre l’apparition des premiers troubles et la première demande d’aide médicale”.
Le traitement de l’une et de l’autre demande de la patience et du temps . Boulimie et anorexie sont des comportements visant à faire réagir le monde des adultes, mais aussi une sorte d’autothérapie que le jeune ne pourra abandonner qu’après avoir jugé qu’il paie trop cher le bénéfice recherché. Le soin prendra donc du temps et fera appel à des mesures diversifiées. Parfois l’hospitalisation à temps plein sera nécessaire.